J23 : Le LMB affronte l’ADA (re)nouveau

LMB-Blois

Après deux revers consécutifs face au leader et à Saint-Vallier, le LMB va recevoir vendredi 11 mars l’ADA Blois Basket, qu’il aurait nettement préféré jouer début décembre plutôt qu’en ce moment. Car c’est l’équipe aux 7 victoires consécutives, série en cours, qui se pointe au PSS. En résumé, il faudra du grand LMB pour déboulonner une équipe galvanisée par le retour de Tyren Johnson.

Le LMB espère le retour de son capitaine

On a quitté Lille presque sur un nuage mi-février. Les voilà un mois plus tard en questionnement, orphelins (provisoirement) de leur capitaine et battus deux fois en 4 jours. Alors c’est grave docteur ? Pas vraiment si on a dans un coin de la tête qu’une saison est une question de cycle : les passages négatifs ne doivent pas être vus comme trop négatifs tout comme les spirales positives ne sont jamais éternelles car le retour sur terre peut être violent. Tout est une question de « modération » dira-t-on. Hasardons-nous aussi à évoquer le sort ou le destin : jouer et perdre face au leader de la division n’a rien d’infamant, s’incliner à Saint-Vallier dont on sait les qualités à domicile, privé du capitaine, reste moins surprenant qu’une élimination en huitièmes de la Ligue des Champions du PSG en 10 minutes alors que tout semblait rouler jusque là (oui oui, on aime les comparaisons osées). Ce qui est certain, c’est que Blois semble être armé pour faire vivre une sale soirée aux lillois. C’est au moins aussi fort que le SCB sans Guichard et sans faire injure au SVBD, l’ADA les surpasse sur de nombreux points (au moins celui du classement). Depuis le début de la saison, le LMB a battu les moins bien classés venus au PSS : Saint-Vallier, ASA, Evreux, Denain, Rouen ont mordu la poussière. Mais dès qu’une équipe est arrivée en forme ou en confiance (Aix-Maurienne, Tours, Nancy, Chalon, Saint-Chamond), Lille a fini par subir, trembler dans le money-time au point de repartir vaincu. Finalement, c’est dans la victoire contre Vichy (alors quatrième) mi-février, et sans son meneur titulaire Raijon Kelly, que le LMB doit aller puiser une source de confiance en se disant : « on a su le faire une fois, pourquoi pas deux ? ». Les profils des deux équipes diffèrent c’est évident mais ils se rejoignent aussi sur certains points comme la qualité défensive et la puissance que dégage le groupe blésois. Lille avait mis de l’intensité, de la dureté qui avait fini par user l’adversaire. Et surtout le LMB avait maitrisé ses nerfs dans les 5 dernières minutes. En ce sens, le retour de Traore et son expérience seraient salvateurs pour un groupe aussi jeune et qui est encore en apprentissage. Alors c’est grave ? Non, pas vraiment… D’autant qu’il reste encore une longue route jusque mi-mai (9 matchs)

Blois ne peut plus se cacher

Ambitieux à l’orée de la saison malgré le départ du cadre Benjamin Monclar, l’ADA a connu une drôle de saison mais réalise un exercice exemplaire. Car il a appris à vivre (et gagner) sans son maitre à jouer Tyren Johnson. Orphelin pendant quasiment 4 mois de son poste 4, l’ADA est allé chercher Jamar Abrams pour le remplacer. Après un temps d’adaptation, l’extérieur avait réalisé des sorties de haute volée, redonnant du souffle en attaque à un collectif qui en manquait. 15,5 points par match salvateurs pour une Abeille qui un temps treizième (J9) a haussé le ton et son niveau pour occuper, comme dans un rêve une place dans le TOP4 au moment du retour de Johnson. L’ailier a montré le 4 mars dernier contre Evreux qu’il n’avait rien perdu de sa superbe compilant un superbe 18/7/7 et la victoire au bout. Oui il faudra compter avec Blois cette saison, oui il faudra défendre dur sur Johnson cette saison. Notons que le natif de Lousiane n’est pas l’arbre qui cache la forêt. Derrière c’est du solide avec un Thomas Cornely à la mène qui réalise son meilleur exercice en carrière (11,6/4,6/7,4), un Paul Rigot efficace au tir et une équipe à la vraie profondeur de banc. Quand on voit que contre Evreux, en sont sortis Ekperigin, Tanghe, Vergiat et Hergott, ca donne à réfléchir. L’ADN de Blois -la défense- est magnifié par un Cornely meilleur intercepteur de Pro B (2,0/match) et un N’Diaye meilleur conteur (1,7/match). Collectivement, L’Abeille des Aydes est une équipe d’élite à longue distance (37,3% derrière l’arc) et qui encaisse peu de points (75,5/match) comme ca a toujours été le cas avec l’équipe de Mickael Hay. C’est un superbe défi qui attend les lillois vendredi et on ne saurait que trop vous conseiller de venir assister au match et donner de la voix.

LILLE METROPOLE BASKET ? ADA BLOIS BASKET
Vendredi 11 mars⎪20h00
Palais Saint-Sauveur⎪Lille
Cliquez ici pour accéder à la billetterie du match
? © Tuan NGUYEN

Partager