le LMB retrouve son palais Saint-Sauveur ce vendredi pour la réception de l’Elan Chalon, actuel deuxième du classement. 10 jours après son revers face au SLUC Nancy, c’est un autre gros morceau qui débarque à Lille. Le LMB a-t-il les moyens de créer l’exploit ? Tentative de réponse ci-dessous
Un haut de tableau a priori inaccessible pour le LMB
Spontanément, la première pensée qui vient est celle de l’expérience passée. Revenons 3 mois en arrière quasiment jour pour jour. Le LMB va bien à la maison, il carbure même (2 victoires et 95 points de moyenne). Mais à l’extérieur, c’est bien différent. Et l’Elan y est pour beaucoup, lui qui va infliger à nos reGIANTS une véritable correction (88-61). Dans un match où les lillois n’ont eu que le premier quart-temps (remporté 21-22) pour exister, Lille avait bu la tasse, dépassé, noyé par les vagues incessantes venus d’Eïto & Co. L’Elan avait ce soir là bien profité des largesses défensives d’une équipe orpheline de ses deux tours de contrôle Nwogbo et Miyem. Depuis les deux joueurs sont revenus pour donner de l’épaisseur à un collectif qui semble trouver match après match son fonctionnement. Mais le LMB a-t-il pour autant les armes pour lutter contre le haut de tableau ?
Tous les matchs disputés face au trio de tête se sont pour l’instant soldés par des défaites : battus à Saint-Chamond et Chalon, le LMB a du aussi renoncer plus récemment face à Nancy. C’était même le dernier match à domicile en date, lors duquel Lille avait du faire sans son poste 4 Thomas Hieu-Courtois. Si ce dernier doit normalement retrouver sa place, dans quel état le meilleur marqueur lillois se trouvera-t-il pour ce match, lui qui ne s’est plus entraîné depuis le retour du match contre Antibes (21 janvier) ?
Et puis, on sait bien que Lille a des capacités défensives notamment liées aux qualités intrinsèques de quelques joueurs : Rucklin, Choupas, Traore ou encore Nwogbo en sont les fers de lance. Face à une équipe dont la menace est multiple, le LMB va devoir resserrer un peu plus sa défense collective pour laisser un minimum de possibilités à la créativité d’Eïto, la qualité de tir de Gabric et Gelabale ou la puissance de Dossou-Yovo, Harley ou encore Bouquet.
Mais on sait la force de caractère de ce groupe. Après un mois de décembre très compliqué (4 défaites en 5 matchs), Lille a joué au miroir le mois suivant : 4 victoires en 5 matchs plus tard, le LMB s’est extrait du quinzième rang pour pointer au dixième et revenir sur les talons des équipes à 50% de victoire (Tours et Aix-Maurienne, respectivement huitième et neuvième). Sans présager de la suite puisque le chemin qui mènera les équipes à la 34ème journée est encore long, on sait qu’un succès contre l’Elan qui n’a perdu que 4 fois jusqu’à présent ferait un peu plus rentrer Lille dans les équipes « avec qui il faut compter ». Avant de défier Vichy, actuel quatrième, puis de se rendre à Aix Les Bains, le LMB ne pourrait pas demander mieux pour galvaniser une confiance qui grandit semaine après semaine.
L’Elan bien calé dans la roue du leader
Le favori incontestable pour le titre, c’est lui : Chalon Sur Saône. Le relégué de première division n’est certes pas premier au classement mais il est bien calé dans le dos du leader le SCB, attendant les faux pas des couramiauds pour grignoter l’écart de deux victoires qui sépare les deux équipes. Peut-être le SCB ne lâchera-t-il jamais son fauteuil ? Certes mais les chalonnais donnent l’impression de dérouler, journée après journée, surs de leurs forces.
Plus gros budget de la division, plus grande salle, champion de Pro A en 2017, l’Elan est la preuve que tout peut aller très vite dans le basket français mais c’est aussi une équipe qui n’a clairement rien à faire en Pro B au regard de son histoire, son palmarès et sa notoriété. Là où l’autre relégué, Boulazac, a cherché à faire avec des joueurs référencés en Pro B, Chalon a lui misé sur les CV de premier ordre : Bouquet, Harley, Gelabale, Eïto sont autant de garçons descendus de l’étage supérieur. L’arrivée de Dossou-Yovo (ex-Blois) est la seule « grosse » signature de Pro B. Gabric est une bonne pioche au poste 4. Seul ajustement en cours de saison : le départ de Martin Meiers (pourtant excellent à l’aller), remplacé par un joueur bien connu de la Pro B, le pivot bahaméen Augustin-Fairell. N’oublions pas les jeunes aux dents longues : Babacar Niasse, Claudien Elezier-Vanerot et Sitraka Raharimanantoanina, tous trois formés à l’Elan (ça fait rêver).
Cueilli à froid à Saint-Chamond en ouverture du championnat, l’équipe de Sébastian Machowski a laissé en route un match à Aix-Maurienne et deux rencontres à domicile contre Saint-Quentin et Boulazac (deux soirées « sans » où l’Elan n’était pas parvenu à dépasser les 70 points). Mais la bande à Eïto donne le sentiment de s’être « mise en route » depuis la reprise en 2022. 5 victoires de rang et même 8 sur les 9 derniers matchs.
L’Elan est bien là et Lille devra se surpasser pour renverser cette machine de guerre qui compte dans ses rangs 7 joueurs à plus de 7,5 points/match dont son meilleur marquer Antoine Eïto (12,0 pts/match) est le 3e meilleur passeur de la division avec 7,5 offrandes par match.
LILLE METROPOLE BASKET ? ELAN CHALON
Vendredi 4 février⎪20h00
Palais des Sports Saint-Sauveur⎪Lille
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