Le point sur l’effectif des redgiants

Bonjour Maxime. Après avoir échangé avec toi sur ton expérience réussie en équipe de France, retour dans le Nord de la France. Merci de nous accorder quelques minutes avant tes vacances pour évoquer l’effectif des redgiants. Le groupe comporte aujourd’hui 7 joueurs. Est-on dans les temps de passage en ce début juillet ?
Bonjour, il n’y a pas réellement de temps de passage dans l’idée que je souhaite choisir avec qui je travaille, peu importe le temps que cela prend. Les 7 qui sont là sont les 7 avec qui j’avais envie de travailler. Au-delà du temps de passage comme critère de réussite, c’est surtout la qualité du travail effectué dont je suis satisfait.

A quelles différences doit-on s’attendre par rapport au groupe 22-23 des redgiants ?
L’idée est de maintenir l’ADN basket qui a été le notre en 22-23 : c’est ce qui nous a permis de performer et c’est ce qui nous a permis de communier. Les deux sont importants pour moi. Ensuite, il y a deux alertes que j’ai retenues par rapport au bilan de la saison : le contrôle de notre rebond et la tenue de nos duels défensifs. Cela fait partie de nos réflexions pour le recrutement des nouveaux redgiants.

Conserver des cadres comme Marcos ou Luc était-il essentiel ?
Le but de signer des contrats pluriannuels, c’est de pouvoir garder une identité et que ceux qui restent véhiculent le message qui a été passé la saison précédente. C’est ce que nous étions parvenus à faire avec Luc par exemple en l’engageant sur deux saisons. Marcos correspond à la philosophie basket, de partage qui est la mienne. Pour promouvoir notre ADN et l’ancrer dans cette nouvelle équipe des redgiants, il était indispensable de conserver Marcos pour les années à venir. Il est un témoin de ce qui s’est passé la saison dernière et un témoin au sens du trait d’union qu’il pourra faire avec le nouveau groupe.

As-tu des regrets quant au départ de certains joueurs ?
Forcément pour des raisons d’affect premièrement car nous n’avons vécu quelque chose d’indescriptible. Ensuite, parce que j’aurais eu envie de continuer l’accompagnement de certains joueurs vers le plus haut niveau. Et pour autant, c’est le business. C’est une fierté pour moi de voir des joueurs aller en première division et voir leur salaire multiplier par 2 ou 3. C’est un récompense du travail qu’ils ont produit mais aussi de celui du staff. Donc oui des regrets mais aussi beaucoup de fierté.

Les départs font partie de la vie d’un groupe. On entend pourtant souvent dire qu’il y a beaucoup de turnover chez les redgiants. Est-ce vrai ?
Oui c’est vrai mais il est utile de préciser « comme partout ailleurs ». Hormis les gros budgets de la division qui arrivent à fidéliser par l’aspect financier et les ambitions sportives, les autres clubs sont soumis aux mêmes contraintes que nous. La Pro B est la meilleure 2ème division d’Europe, beaucoup de joueurs étrangers y viennent pour l’exposition et pour partir dans des championnats de première division les années suivantes. Nous avons la particularité chez les redgiants de travailler avec bon nombre de jeunes joueurs qui s’émancipent et partent pour voler de leurs propres ailes.

Le chantier à venir porte sur le secteur intérieur. La saison passée avait vu la domination des joueurs français avec 3 des 4 postes. Peut-on s’attendre à l’inverse pour l’exercice 23-24 ?
Non pas nécessairement. Peu m’importe la nationalité, si un joueur français est capable de faire aussi bien voire mieux qu’un étranger, on aura un joueur français. Cela dépendra des opportunités.

Il y aura du changement dans le groupe mais aussi dans le staff puisque La Rochelle a recruté Josselyn Rallec, ton désormais ex-adjoint. Est-ce une source d’inquiétude pour toi ?
Non parce que ca va dans le même sens que les joueurs. J’aime accompagner, transmettre. Raison pour laquelle on a des staffs jeunes. Ce qui implique des changements de direction.

La complémentarité avec toi est un critère essentiel pour ce recrutement, au moins autant que la compétence non ?
Oui ca fait partie des critères importants tout autant que le sentiment de confiance que quelqu’un vous inspire ou encore la valeur travail, au-delà même de la compétence.

Maxime, merci pour le temps consacré, bonnes vacances à toi.

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