Une semaine après avoir cédé à domicile contre cette même formation de Fos Provence, le Lille Métropole Basket a arraché un succès majeur chez le leader. Retour au coup d’envoi.
Fos donne le ton rapidement grâce à ses intérieurs Mipoka et Hernandez. Lille répond aux Sudistes et se place immédiatement en tête au tableau d’affichage grâce à deux réussites à 3-points de Kazadi et Hieu-Courtois. Face au chantier du jeune Hernandez dans la raquette, le LMB profite de la moindre petite faille défensive des BYers, en exploitant l’excellent jeu au panier de Hieu-Courtois mais également le jeu en isolation de son meneur Raijon Kelly. Les deux équipes ne manquent pas l’occasion de s’exprimer dans un début de match très offensif et avec peu de déchets (20-20, 7e). Lille fait alors appel à sa solidarité défensive si caractéristique et empêche son adversaire du soir de retrouver le chemin du panier jusqu’à la fin d’un premier quart-temps remporté par les redGIANTS (20-24). Agressif en attaque, le LMB se crée de bonnes opportunités et réalise un premier break tôt dans le deuxième quart (20-28). Un écart vite consumé par les hommes de Rémi Giuitta qui reviennent à -1, obligeant le banc lillois à stopper le jeu pour donner de nouvelles consignes. Une fois encore, l’américain Raijon Kelly débloque la situation à mi-distance. Les BYers semblent toutefois remobilisés tant offensivement que défensivement, empêchant ainsi les Lillois de créer leur jeu et parvenant enfin à reprendre l’avantage sur un lancer de Caner-Medley, bourreau des visiteurs à l’aller. Un début de match laissant transparaître beaucoup de volonté des deux côtés, alors que les Fosséens repartent aux vestiaires avec un petit panier d’avance (38-36).
De retour sur le parquet, les deux équipes se rendent coup pour coup à l’intérieur : Bodian Massa parvient à faire faillir la défense lillois tandis que Curier, d’un dunk rageur, et Taccoen, de son hook signature, propulsent les Lillois devant au score. Meilleure évaluation côté nordiste jusqu’alors, Kelly est contraint de céder sa place puisque touché à l’épaule, laissant le champ libre à Rucklin pour dégainer et faire ficelle de loin, quelques secondes après son entrée en jeu (47-48). redGIANTS et BYers sont au coude-à-coude tout au long de ce troisième acte : alors que Choquet se chauffe à son tour de loin, Loubaki fait preuve de beaucoup de toucher pour redonner l’avantage à Lille, qui mène 54 à 52 après 30 minutes. Louis Rucklin entame les hostilités dans ce dernier quart-temps en envoyant une nouvelle bombe longue distance. Grâce à une solidité remarquable en défense, le LMB exploite parfaitement le jeu en transition à l’image d’une contre-attaque éclair de Jean-Victor Traoré. La troupe de Dupraz parvient à creuser un écart de 9 unités dans une période cruciale à la suite de deux nouvelles réussites à 3-points d’un Louis Rucklin bouillant (59-68). Les locaux sont impuissants face à des Lillois incontournables défensivement comme en témoigne l’énorme contre de Traoré sur Massa à 3 minutes du terme. Les hommes du président Djomatin ont l’occasion de tuer le match mais le leader résiste bien et se rapproche dangereusement au score sur un tir du parking de McClain. Sur une autre planète dans ce match et particulièrement auteur d’un ultime quart-temps de luxe, Louis Rucklin (5/6 à 3-points) scelle les débats du corner sur un bon service de Kazadi, +8 à 30 secondes du terme. Sans trembler sur la ligne des lancers, Curier puis Kazadi mettent le point d’exclamation de la soirée, le Lille Métropole Basket l’emporte 77 à 69 sur le parquet du leader fosséen.
XXL, c’est la description parfaite du LMB sur cette semaine qui s’annonçait pourtant très compliquée. Après Nancy et Saint-Quentin, Lille enchaîne avec une troisième victoire de rang contre une équipe du top 4 puisque Fos-Sur-Mer pointait à la première place du classement avant ce match. De quoi mettre en confiance les redGIANTS pour cette fin de saison qui ne sera sans doute pas moins corsée mais, espérons-le, devant le public du Saint-Sauveur.
Crédit photo : Christophe DELRUE
Crédit article : Antoine BODELET
